Conduite à tenir en cas d’AES
dernière modification juin 2019
Le 19 mars 2019 a été validée par la Commission Nationale Paritaire la circulaire ministérielle du 25 février 2019 relative aux recommandations de prise en charge des Accidents d’Exposition au Sang et aux liquides biologiques (AES) survenant dans un environnement professionnel et des accidents d’exposition sexuelle. Cette nouvelle instruction a pour objet de préciser les dispositifs et les modalités de prise en charge et d’accès au traitement post-exposition, que ce soit dans les établissements de santé ou dans les CeGIDD (Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic).
On entend par accident d’exposition au sang (AES) tout contact avec du sang ou un liquide biologique contenant du sang en lien avec soit une effraction cutanée (piqûre, coupure…) soit une projection sur une muqueuse (œil…) ou sur une peau lésée.
L’accueil et la prise en charge des personnes exposées se fera, selon la nature de l’accident, par :
- Le service de maladies infectieuses et tropicales
- Les SU (structures des urgences)
- Les CeGIDD hospitaliers et non hospitaliers.
Mise en place d’un Traitement Post Exposition (TPE) :
• Lorsque la personne exposée est vue d’emblée par un médecin spécialisé dans la prise en charge du VIH et que l’indication est clairement établie, le TPE est prescrit pour une durée de 28 jours.
• Lorsque la personne exposée est d’abord vue dans une SU sans recours à un médecin spécialisé pour le VIH, le TPE, peut-être prescrit par un médecin pour une durée initiale de quelques jours. La personne exposée est alors orientée vers un médecin spécialisé pour réévaluation de l’indication du TPE en fonction des nouveaux éléments disponibles.
Le suivi médical sera assuré :
• Par le service spécialisé dans la prise en charge du VIH
• Par le CeGIDD
• Il peut être également assuré en collaboration avec le médecin du travail en cas d’accident professionnel ou par le médecin traitant, en particulier en l’absence de prescription d’un TPE.
Les devoirs de l’employeur :
• Envoyer son salarié en service hospitalier d’urgence pour une consultation rapide en cas d’accident, dans les 2 heures qui suivent : les urgences évalueront la nécessité d’initier un traitement en fonction des conditions de l’AES.
• Déclarer les AES d’origine professionnelle au service de médecine du travail (SMI). La déclaration de l’accident de travail doit être effectuée dans les 48 heures car elle est indispensable à la préservation des droits de la victime.
• Analyser les circonstances de l’AES systématiquement afin d’éviter qu’il ne se reproduise.
La meilleure façon d’éviter les AES est la prévention et l’information au salarié de la bonne conduite à tenir, applicable à tout patient :
• Organisation et coordination lors des gestes de soins (port de gants, masques, lunettes obligatoires lors de tout acte au fauteuil)
• Elimination correcte du matériel souillé dans des contenants adaptés, gestion des éléments coupants (lames de bistouris, aiguilles d’anesthésie, aiguilles de suture, limes endodontique, …)
• Développement des matériels dits « de sécurité »
• Vaccination contre l’hépatite B de tous les professionnels exposés (obligation légale du 18/01/91).
En savoir plus : http://circulaires.legifrance.gouv.fr/pdf/2019/05/cir_44696.pdf?fbclid=IwAR0jxywXA7NV7f7yC1d6GjSGVoiVYJyOF_B7g_Oysf7tpemRo9Py6K4mtc4
Affichage obligatoire à portée de vue du personnel salarié (en salle de stérilisation si possible) :