Premiers secours
(dernière modification mars 2022)
Selon l’article R.4127-204 du Code de Santé Publique, le chirurgien-dentiste doit exercer en assurant la sécurité de ses patients.
S’il emploie du personnel, il doit être en mesure de gérer les accidents courants.
Son rôle n’est pas d’établir un diagnostic précis de chaque situation, mais de l’analyser en lien avec le médecin régulateur du SAMU, et de mettre en œuvre les premiers gestes permettant de garantir la sécurité du patient avant l’arrivée des services d’urgence.
Dans le contexte de l’urgence, le praticien agit dans le cadre d’un geste de sauvegarde en attendant l’équipe médicale. S’il ne le pratique pas, le pronostic vital du patient peut être engagé.
Cela implique que chaque praticien dispose du matériel et des médicaments nécessaires, et que le questionnaire médical du patient soit complet et mis à jour.
Il est également recommandé de disposer des numéros téléphoniques indispensables (SAMU, Médecins de proximité, urgences ou standard de l’hôpital proche du cabinet, pompiers).
1. LA TROUSSE DE SECOURS DU CABINET
En application de l’article R.232-1-6 du Code du travail, les lieux de travail doivent être équipés du matériel de premiers secours.
Ce matériel doit faire l’objet d’une signalisation particulière.
Cette trousse doit comprendre notamment :
• une couverture de survie ;
• une paire de ciseaux ;
• une pince à échardes ;
• des pansements compressifs ;
• des compresses stériles (10×10 cm ,15×15 cm) ;
• des bandes extensibles (3mx7cm) ;
• des bandes de gaze ;
• du sérum physiologique en unidoses ou du dacryosérum pour lavage oculaire ;
• des serviettes désinfectantes à la chlorhexidine ;
• de l’alcool modifié (lingettes ou flacon) ;
• brulapaisyl (R) ou urgotul (R)
2. LA TROUSSE D’URGENCE
La trousse d’urgence doit être organisée pour permettre une utilisation simple en situation critique. Elle doit être complète, à jour et localisée dans un endroit visible et facilement accessible de l’équipe de travail.
Bien qu’il n’y ait pas de contenu-type d’une telle trousse, il est néanmoins recommandé de disposer :
– D’un appareil de réanimation (kit à oxygène) et d’en vérifier régulièrement la date de péremption ;
– D’une pharmacie d’urgence comprenant à titre indicatif :
– un corticoïde anti-inflammatoire d’urgence
– un tonicardiaque
– un anti-hypertenseur
– un anticonvulsif
– un hyperglycémiant
– un tensiomètre, lecteur de glycémie et du matériel d’injection (IV ou IM)
Cette liste est non exhaustive, le but étant de pouvoir s’adapter à toute situation d’urgence.
Le matériel de réanimation doit être aisément accessible.
Ce matériel est vérifié soigneusement à intervalles réguliers et les vérifications seront enregistrées. Les embouts, masques et canules du distributeur d’oxygène sont stockés et maintenus stériles.
3. LES MEDICAMENTS DE L’URGENCE MEDICALE
Certains patients sont munis de leur propre trousse d’urgence (notamment pour ceux qui se savent allergiques)
Il s’avère qu’en pratique, les patients disposant de leur dispositif injectable tardent ou n’osent pas faire l’injection. D’où l’importance de l’éducation du patient, de son entourage, et du corps médical.
Ce tableau présente les médicaments qu’il convient d’avoir à disposition dans la trousse d’urgence permettant de prendre en charge les principales situations d’urgence médicale de l’adulte au cabinet dentaire.
Le plus souvent, l’utilisation de ces médicaments est subordonnée ou au moins optimisée par les conseils du médecin régulateur du SAMU.
ordonnance médicaments d’urgence
NB :
– L’utilisation de la voie intraveineuse est très souvent suggérée au cabinet dentaire alors que peu de chirurgiens-dentistes sont familiarisés avec ce type d’injection. Le stress qui accompagne...